photo de Daan Verhoeven
En apnée, il y a 3 sortes de pratiques :
- l’apnée en profondeur, réalisée en mer, où seule la profondeur compte
- l’apnée dynamique, où c’est la distance qui importe
- l’apnée statique, où il n’y a aucun mouvement et c’est le temps qui définit la performance.
Chacune est très différente l’une de l’autre mais elles ont un point commun : dépasser ses limites en retenant sa respiration.
Celle que je pratique est la profondeur, car elle me procure des sensations que je ne retrouve nulle part ailleurs. Celle-ci est divisée en 4 disciplines différentes : la monopalme, le bipalmes, l’immersion libre et le sans palme. Il n’y a que pour l’immersion libre que l’on a le droit de s’aider du câble.
Dans tous les cas, a contrario du film « Le Grand Bleu » de Luc Besson, il n’y a ni plateforme lestée (qui nous aiderait à descendre), ni ballon d’air (qui nous aiderait à remonter). Le poids que l’on emporte avec soi doit être remonté : raison pour laquelle les disciplines s’appellent le Constant Weight.
Pour descendre sans se blesser et palier à l’augmentation de pression, la compensation des oreilles est fondamentale et l’acclimatation des poumons essentielle. L’entrainement porte donc tant sur la préparation physique, la tolérance à l’augmentation du CO2, que sur la flexibilité thoracique, le travail de la sphère ORL, et la préparation mentale.
Lors d’une plongée, nous descendons seuls et ne sommes pas accompagnés de plongeurs en bouteille. Cependant, lors de la remontée, des plongeurs de sécu (en apnée eux aussi), nous accompagnent sur les 30 derniers mètres, prêts à réagir en cas de pépin. En effet, grâce aux lois de la physique et de la physiologie, il n’y a pas normalement pas d’accident au fond. Par contre, les derniers mètres de la remontée sont l’endroit où l’hypoxie peut se manifester et c’est pour cela que nos anges gardiens nous y rencontrent!